Violence sous la pluie

On dit que le désespoir est le suicide du coeur. Une belle connerie... car si tel était le cas, je devrais être mort depuis bien longtemps. Cela fait des années que je traverse ce monde, à la recherche d'un but que je n'ai toujours pas trouvé. Il faut croire que la vie de ninja que je m'étais imaginer, enfant, est bien loin de la vérité dans laquelle j'ai mis les pieds. Même si ça à un certain avantage, car je suis libre. Libre de faire mes choix et de vivre. Certes ce n'est pas tous les jours une joie incommensurable, mais être un ninja errant comme moi n'est pas quelque chose de désagréable. Aujourd'hui, je traverse une immense forêt, dans laquelle je suis déjà passer auparavant. Je la connais comme ma poche. De nombreuses fois j'ai dû fuir dans ces arbres, pourchasser par une escouade de Oi-nin, motiver de savoir qu'ils avaient l'occasion de tuer ou de capturer un démon dans mon genre. Eh ouais, être le Jinchuuriki du grand Kyuubi no Yokho apporte une certaine réputation ! Rien qu'en y pensant, un sourire s'étire sur mes lèvres, car aujourd'hui j'admets le fait que cette créature soit en moi, chose que je n'aurais jamais pu imaginer ou admettre il y a de sa 2 ans. Un bruit particulier me sort de mes pensés, et me fait lever les yeux vers le ciel. Il me parraissait bien étrange. Celui qui se dressait au dessus de chaque être, celui qui recouvrait la terre de son bleu magnifique parraissait à ce moment bien agité. Le bleu clair avait laissé place au gris terne, parsemer de nuages, formant ainsi un bloc compact et en même temps fragile, tel un morceau de coton. Un éclair, une lumière , un bruit retentissant, et de l'eau tombant sur les arbres. Les éclairs se multiplient, et la lumière qui se dégage d'eux est tout simplement splendide. Je ne m'arrête pas pour autant, même si ce spectable est toujours intéréssant à voir. Mes yeux restent lever, comme attirer et scotcher. Ca me rappel tellement de choses d'un coup, dont cette nuit fatidique, qui m'a condamné à vivre dans un futur très proche, comme un vulgaire Nuke-nin...

Flash black

Il pleut... Mais je cours encore. Il fait nuit... Qu'importe. Je ne sens plus mes jambes... Mais je cours encore. Des heures... des heures... je n'en peux plus... Mais il faut que je continus. Je n'arrive pas à me faire à cette idée insupportable. Je dérape dans la boue... je plonge dans une immense flaque d'eau... sale... immonde... Je n'arrive pas à me relever.
Je reste là, avec un goût affreux dans la bouche, et un mal de chien à respirer... la pluie tombe toujours.
Je ne sais pas pendant combien de temps... Je ne sais plus.

...

...j'ai faim... atrocement. Allongé dans cette eau gelée, je n'arrive plus à penser... à ce qu'il faut que je fasse... À ce que j'ai fait... À ce qu'il à fait... Je ne m'en souviens pas... du tout...
Un bruit au milieu de l'orage... pas du tonnerre... pas des gouttes tombant contre un arbre... Un bruit anormal, qui n'a aucune raison d'être...
Le cerveau en bouillie, les bras et les jambes endolories... pourtant...
Je le sais, je le sens....
En plein milieu d'une forêt inconnue, sous des trombes d'eau tombant du ciel noir...

... il y a quelqu'un...

Dans un effort m'infligeant d'atroces douleurs, je relève la tête de la flaque d'eau brune. Il émerge du chaos ambiant, et il se rapproche... Il n'est plus qu'à quelques mètres de moi. Son visage n'en est plus un... Ses vêtements sont en lambeaux... Du sang, énormément de sang... Il est sans doute dans un état proche du mien. Tout aussi pitoyable et lamentable que moi... Je voudrais partir... m'en aller, m'enfuir... mais je n'y arrive pas. Je voudrais parler... impossible, je n'en ai même plus la fore. Quant à lui, il se rapproche encore. Il prononce alors des paroles, sans aucun sens pour moi.

"- Jamais... jamais le renard... n'aurait dû t'appartenir... "

Brûlée... hachée... écrasée...
La voix d'un mort.

"- À moi... il est à moi... "

Il est devant moi, les pieds enfoncés dans la boue. Avec des mouvements emplis d'une maladresse viscérale, il attrape mon col et me soulève à hauteur de son visage. J'ai mal aux yeux... mais j'arrive encore à les bouger. Avec toute la provoquation du monde, j'affronte son regard. Ses yeux exprime une haine profonde, sans doute envers moi. Je ne le connais pas... mais lui par contre à déjà une dent contre moi.
Lentement, il lève son poing. Je ne peux rien faire... rien du tout. Il l'abat avec force. Une atroce douleur dans ma mâchoire me signale que cet mec à une force redoutable, malgrés son état...
Je crache du sang, secoué. Tous mes os craquent dans une insupportable série de crissements. Mais il ne me lâche pas... mon col m’étrangle... je n’arrive pas à crier. Un autre coup porté sur mon visage... mon nez qui explose à moitié. Je voudrais hurler.
Un coup au ventre, cette fois il me lâche. Propulsé au travers de la boue sur une dizaine de mètres, je me fracasse tout entier contre un abre.

* J'ai mal... j'ai vraiment... très mal... ce mec...*

La douleur qui me ronge peu à peu au niveau de mon ventre ne cesse pas, et augmente même. C'est étrange, cette soudaine brûlure...
Il s'approche, une nouvelle fois. J'entends ses pas sur le sol humide et collant... Un autre éclair.
Je n'arrive plus à penser... je n'arrive plus à respirer. Je ne vois plus... je sens même plus le contact des gouttes glacés sur ma peau...
Ses mains m'attrapent, me soulèvent encore, puis me plaquent contre le tronc de l'arbre.
Il me fixe... comme si que quelque chose n'allait pas.
J'ai envie de vomir... c’est tout... parce que je ne sens rien d'autre... même pas la douleur dans ma mâchoire...

Pendant des secondes, ou peut-être des minutes... je n'en sais rien. Il reste là, à me fixer. Et puis soudainement, une de ces mains me lâche, et va fouiller dans son dos pour en ressortir une lame. Il va me tuer...

"- Crève... et emporte-le avec toi... "

La lame se rapproche de mon cou. Je... est-ce que c'est... finis ?...
Non. Les sensations, je la sens la douleur, je la sens l'eau sur mon visage, je la sens l'immense rage qui coule dans mes veines, et qui vient du plus profond de mon âme. Le temps semble s'être arrêter, et je redeviens enfin lucide. Mon bras droit se lève avec furie, et bloque sa main, tenant la lame qui allait annoncer ma mort.

~"- Je ne peux... pas encore mourir... "~

C'est incroyable cette sensation... un flot de chakra, d'un rouge orangé encore jamais vu, vient de m'envahir. Je ne sais pas ce qui se passe, mais cette puissance vient de mon ventre, auquel un sceau noir, devenu lumineux, est inscrit. D'ailleurs, cette marque est visible à travers ma tenue d'ANBU...
L'homme en est surpris. Son poignet se brise, sous mon emprise infernal. Je sens ses os craqués un par un. La voilà la monnaie de sa pièce...
Il me lâche alors, définitivement. Je suis alors à moitié-affalé sur le tronc d'abre, qui commence à craquer sous l'immense pression que je dégage. L'homme saute alors vers moi, lame en avant, et d'un simple revers de ma main...

... je le tue.

Tout disparaît aussi rapidement que s'est apparu. Il est mort, égorgé d'une telle façon que ça me fait frémir. Je n'ai pourtant pas eut l'impression de le toucher. Je tombe alors sur les genoux... la douleur devient trop forte. Ma main tombe sur un objet, un pendentif plus précisément... Je dirais même, un crystal. Il me semble que ça appartenait à l'homme que je viens de tuer. Sans trop savoir pouquoi, je le mets autour de mon cou. La pierre est particulièrement belle, et la douleur qui émane de mon ventre se calme un peu. En repensant à ce qui vient de se passer, une affreuse vérité me saute au visage. Le Kyuubi no Yokho... il n'a pas été détruit, mais emprisonné... et la personne en qui il est enfermé, c'est tout simplement... Non. Impossible...
En forcant sur mes jambes, je me relève, en commence à marcher. D'un pas lent et incertain, mais je marche. Je dois rentrer à Konoha... et expliquer les derniers evenements qui se sont produits, au plus vite... en pensant sérieusement que le démon renard est enfermer en moi.

Fin du flash back

Ce n'est que plus tard que je réalisai l'ampleur de la situation. Le Kyuubi était scellé en moi, j'étais donc aux yeux des autres ce terrible démon... Lors de cette nuit, c'était d'ailleurs lui qui m'avait permit de m'en sortir. Ce chakra était le sien...
La pluie cesse. Je secoue la tête d'un geste vif, et augmente la cadence de mon rythme. Je m'arrêterais dans le prochain village que je verrais, histoire de prendre un peu de repos, et surtout de reprendre des forces. Qui sait ? Avec un peu de chance, je passerai pour un parfait inconnu.